L’article « tous ensemble » fait l’objet d’une polémique et réveille un cas de conscience, réveille les scrupules, réveille les doutes…


Pas seulement les miens, oh non, mais en tant l’autrice de l’article, je suis responsable.

(merci hier – et jours suivants – aux réponses qui m’ont témoigné leur soutien)

Je ne peux pas rester insensible à cette menace, à cette attaque.
Puis-je partager le travail des autres (autrices, auteurs, illustratrices, illustrateurs, maisons d’édition) sans leur autorisation ? Non.

J’ai la conviction profonde que notre intention fut louable, honnête pour imaginer l’école à distance, pour faire face à cette situation inédite et surréaliste…
Rien n’est prévu en numérique de la part des éditeurs pour faire entrer les livres dans les familles des élèves qui ne peuvent plus aller à l’école, ni en librairie, ni en bibliothèque. Pour permettre un accès aux livres quand, chez nos élèves, il n’y a parfois qu’un téléphone pour garder le lien avec la classe.

Je ne tirais aucun bénéfice commercial de ma démarche.
A l’heure où ces éditeurs mettent gratuitement à disposition des livres, des contenus, il y avait peut-être un espoir, une brèche, une fenêtre entrouverte…
Sans dénoncer les nombreuses sites et chaînes YouTube qui « offrent » des histoires lues, cela peut nous questionner, au mieux nous laisser penser que la période que nous traversons aurait pu donner jour à une exception pour nécessité.


J’abandonne.

Ce billet disparaît purement et simplement

 

Merci pour votre soutien, il est infiniment précieux mais suffirait-il en cas de suites juridiques ?
Je sais votre soutien.
Merci !

 

Mise à jour.
C’est tout réfléchi.
Peur, pression.
Inutile de modifier les 240 références et contacter les nombreux éditeurs pour supprimer dans quelques semaines (?).
Découragement, impression de vaste gâchis d’énergies : j’ai tout supprimé.
Fini.